Amedeo MODIGLIANI (1884-1920). - Lot 160

Lot 160
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Estimation :
15000 - 20000 EUR
Amedeo MODIGLIANI (1884-1920). - Lot 160
Amedeo MODIGLIANI (1884-1920). Athlète de foire ou de cirque. Dessin au crayon sur papier encadré. Numéro d'inventaire au crayon en bas à droite 3,35. Ce numéro est celui de l'inventaire complet de la collection dressé sous la direction de Paul Alexandre. Cachet personnel de Paul Alexandre à l'encre rouge. Dimensions: 40x26,6 cm. Provenance : Paul Alexandre, médecin de Modigliani de 1907 à l'été 1914 et ami intime. Dans la famille par descendance. (Petite restauration). Le monde du théâtre et du spectacle fut une source constante d'inspiration pour Modigliani. Nombreux sont les dessins qui ont pour sujet , souvent dénué de toute composition, trapézistes, acrobates, athlètes, personnages costumés. Modigliani cherche avant tout à saisir une pose stylisée, parfois idéalisée dans des dessins qu'il baptise "marionnettes". C'est un élan qu'il saisit au crayon ou à l'encre de chine. Dans ces dessins le sujet est traité sans décor, au tracé d'une grande pureté, sachant répondre au désir impérieux de stylisation de l'artiste. Bibliographie: Exposition Modigliani inconnu. Dessins de la collection Paul Alexandre. Numéro 24 du catalogue. Reproduit sous le n°69. Après plusieurs séjours en Italie, Modigliani décide de faire carrière à Paris et s'installe à Montmarte en 1906. En 1907, Paul Alexandre, alors tout jeune médecin, loue un pavillon rue du Delta (aujourd'hui disparu) qu'il met à la disposition de son frère Jean, et de ses amis artistes. Ce pavillon est à la fois un gîte, et un atelier de création. Modigliani à la fin de l'année 1907 y côtoie Albert Gleizes, mais aussi Brancusi. Paul Alexandre est immédiatement séduit par "ses dons d'artiste prodigieux". Une amitié liera les deux personnages jusqu'à la date de leurs mobilisations respectives. C'est Paul Alexandre qui convainc le jeune artiste de ne détruire aucun de ses dessins, aucun de ses carnets qu'il recueille en grande partie. Ce trésor fait de variations infinies sur le thème de la cariatide ou de têtes fit l'objet d'une exposition itinérante , révélant au public une richesse extraordinaire. On découvre un artiste dessinant "à la vitesse de la parole" et Maurice de Vlaminck se souvenait à la fin de sa vie "de ces mains intelligentes [traçant] d'un seul trait un dessin sans hésitation".
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