Alix Aymé (1894-1989) Professeur à l'École... - Lot 229 - Lynda Trouvé

Lot 229
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Alix Aymé (1894-1989) Professeur à l'École... - Lot 229 - Lynda Trouvé
Alix Aymé (1894-1989) Professeur à l'École des Beaux-Arts de l'Indochine Nus au bouquet de lys blancs. Huile sur toile encadrée. Dimensions : 70 x 90 cm. Réalisé dans l'atelier de l'artiste à Hanoï, vers 1935. Provenance : porte le cachet de la vente aux enchères de l'Atelier d'Alix Aymé du 12 décembre 2003 à Toulouse au dos de la toile. (Petite restauration). Alix Aymé (1894-1889) Née Alix Hava, à Marseille, la jeune femme s'installe à Paris pour devenir l'élève, puis la collaboratrice, de Maurice Denis (1870-1943). Ensemble, ils réalisent les décors du Théâtre des Champs Elysées. Mariée au professeur de lettres Paul de Fautereau en 1920, elle effectue un premier séjour en Indochine. Durant cette période, elle enseigne le dessin au lycée du protectorat de Hanoï. En 1931, Alix épouse en secondes noces le colonel Georges Aymé, chargé du commandement des forces armées en Indochine. C'est dans ce contexte qu'elle devient proche de la famille du roi du Laos Sisavang Vong, pour lequel elle crée de grandes fresques au Palais royal de Luang Prabang. De 1934 à 1939, elle est nommée professeur à l'École des beaux-arts de l'Indochine où elle contribue activement à relancer l'art de la laque aux côtés de Joseph Inguimberty. Elle quitte définitivement l'Indochine en 1945. L'oeuvre indochinoise d'Alix Aymé est considérable. Elle s'exprime par un nombre important d'oeuvres et d'incessantes combinaisons esthétiques entre les mouvements modernistes européens et les techniques picturales traditionnelles du Vietnam. Outre la peinture à l'huile, le fusain, l'aquarelle et la gravure sur bois, l'artiste excelle avec les techniques propres à l'Extrême-Orient, comme la peinture sur soie, le fixé sous verre et naturellement l'art de la laque, qu'elle affectionnait particulièrement. L'univers délicat et sensuel d'Alix Aymé (1894-1989) Comment ne pas penser à Gauguin davantage qu'à son professeur Maurice Denis devant ces nus traités de manière sculpturale et hiératique ? Ce grand format illustre une fois de plus l' attachement profond d'Alix Aymé à la culture européenne et sa fascination pour le Vietnam et ses femmes. Une opposition très forte des lignes rythme la composition du tableau. La position lascive de la femme au second plan, inlassablement reprise par Alix Aymé (voir notamment Deux jeunes annamites lots 147 Lynda Trouvé 18 octobre 2019) contraste avec la figure pensive presque absente du nu académique dressé au premier plan. Opposition également des carnations des deux jeunes annamites, entre ombre et lumière. Alix Aymé saisit un instant de douce intimité et de sensualité, moment suspendu, au coeur de son atelier identifiable aux rideaux à pois, vaporeux, soulevés par la brise. Le bouquet de lys, à la symbolique virginale, qui sépare les deux jeunes femmes en même temps que l'espace dissipe toute interprétation triviale. C'est un moment d'une grande beauté silencieuse que l'artiste nous invite à partager.
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