Maximilien-Louis BOURGEOIS (1839-1901), d'après Charles-Léon - Lot 102

Lot 102
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Maximilien-Louis BOURGEOIS (1839-1901), d'après Charles-Léon - Lot 102
Maximilien-Louis BOURGEOIS (1839-1901), d'après Charles-Léon Stéphen SAUVESTRE (1847-1919) Maquette architecturée en bronze à patine brun-mordoré et à patine rouge figurant le Pavillon du Nicaragua édifié pour l'Exposition universelle de Paris en 1889. Repose sur une base à gradins en onyx marbrier ornée en façade d'un cartel commémoratif et du portrait en médaillon de José-Francisco Medina, Ministre plénipotentiaire du Nicaragua en France, et Président du comité de l'exposition. Signée. 1889 Dimensions hors tout : Hauteur : 44,5 cm. Largeur : 53 cm. Profondeur : 33,5 cm. Hauteur de la base : 15,5 cm. Petits éclats à la base, manque un épi de faîtage, torsion à un épi de faîtage. Provenance : Commandée par José-Francisco Medina (1842-1914), puis dans la famille par descendance. Idéalement situé sur une terrasse du Champ-de-Mars, quasiment au pied de l'une des piles de la Tour Eiffel, le Pavillon du Nicaragua fut conçu tel " un palais-bijou " selon un article de " La France industrielle " du 9 septembre 1889. D'une emprise de 20 mètres sur 10 mètres, le style de cet édifice éphémère rappelle l'architecture de la Renaissance espagnole. Avec une façade à trois ouvertures, le corps principal est flanqué de pavillons latéraux en retrait réalisés en bois verni à panneaux d'acajou et de palissandre. L'ensemble est couvert d'un toit de tuiles en terre cuite partiellement émaillée disposées en écailles, et rythmé d'épis de faîtage. Au rez-de-chaussée, un grand salon principal et deux salons annexes permettaient l'accueil et la circulation des visiteurs. Un escalier extérieur conduisait à une terrasse haute offrant un panorama sur la tour Eiffel et les installations de l'Exposition universelle de Paris. Ce niveau donnait aussi accès à un petit bureau utilisé par José-Francisco Medina comme cabinet de travail avec vue sur l'installation intérieure du pavillon. Ainsi, dans le grand salon principal était présenté un échantillon des richesses naturelles et artisanales du Nicaragua autour d'un plan en relief reproduisant le futur canal inter-océanique. Élevé pour une somme d'environ 5 000 Francs, le Pavillon fut dessiné par l'architecte Charles-Léon Stéphen Sauvestre, sous l'impulsion du chocolatier industriel Gaston Menier (1855-1934) ayant des intérêts directs au Nicaragua. À l'occasion de l'Exposition universelle de Paris en 1878, Sauvestre réalisa le Pavillon de la compagnie parisienne du gaz à la demande de l'ingénieur Gustave Eiffel (1832-1923). Parallèlement, il éleva de nombreux hôtels particuliers, dans le quartier de la Plaine-Monceau et à Neuilly-sur-Seine, pour des clients fortunés, parmi lesquels la famille Menier. Dès 1884, il participa à la conception architecturale de la " tour de 300 mètres " en métal, élaborée comme un prouesse technique culminante et triomphante de l'Exposition universelle de 1889. Encouragé par Eiffel, Sauvestre révisa la conception initiale du projet des ingénieurs Maurice Koechlin (1856-1946) et Émile Nouguier (1840-1897). C'est donc à l'architecte du Pavillon du Nicaragua que revient la paternité des socles maçonnés, des arcs de liaison, de la réunion des piles incurvées par trois plateformes intermédiaires et du campanile de la tour Eiffel. Nommé Architecte en chef des colonies, il fut également l'auteur du Palais central des colonies, bâtiment principal de l'exposition coloniale sur l'esplanade des Invalides, et reçut à ce titre la Légion d'honneur. Notamment immortalisé par un cliché d'Hippolyte Blancard (1843-1924) conservé au Musée Carnavalet-Musée de l'histoire de Paris, le souvenir du Pavillon du Nicaragua est aussi matérialisé par notre maquette commandée par José-Francisco Medina au sculpteur et médailleur Maximilien-Louis Bourgeois (1839-1901). Exposant chaque année depuis 1863 au Salon des Artistes français, il fut l'élève du sculpteur Émile Thomas (1817-1882) à l'École des Beaux-arts de Paris. Dans son atelier situé au 103, rue de Sèvres à Paris, Bourgeois réalisa la célèbre sculpture en pierre d'Eustache Le Sueur ornant la façade de l'Hôtel de ville de Paris, ou bien encore la médaille du centenaire de la République, ainsi que celle de l'École polytechnique. Particulièrement remarqué pour son élégante originalité, le Pavillon du Nicaragua fut inauguré le 29 juin 1889 par Sadi Carnot (1837-1894), Président de la République française, accompagné d'Eugène Spuller (1835-1896), Ministre des affaires étrangères. La délégation officielle fut reçue par José-Francisco Medina, Ministre plénipotentiaire du Nicaragua en France, et par Gaston Menier, Commissaire délégué et vice-président du comité de l'exposition. En cela, notre maquette constitue un rare témoignage historique.
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