ALIX AYME (1894-1989). Professeur à l'École... - Lot 246 - Lynda Trouvé

Lot 246
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ALIX AYME (1894-1989). Professeur à l'École... - Lot 246 - Lynda Trouvé
ALIX AYME (1894-1989). Professeur à l'École des Beaux-Arts de l'Indochine. Portrait de Milau aux coquelicots, vers 1950-1960. Panneau en bois laqué polychrome à rehauts dorés signé en bas à droite. Dimensions: 46,5x35 cm. (Légères craquelures au centre et à droite, panneau légèrement voilé). Bibliographie : Calque préparatoire du laque signé d’Alix Aymé et précisant le nom du modèle « Milau » en bas à gauche. Provenance: Collection particulière française. Alix Aymé est l'une des pionnières de l'art de la laque en Indochine, technique qu'elle développe et promeut aux côtés de Joseph Inguimberty dès les années 30. Le portrait que nous présentons peut être vu comme un archétype de son art, véritable croisement entre la tradition asiatique et la culture européenne. Comme une fenêtre sur le fond or en arrière-plan agrémenté de fleurs, l'alcôve que l'on retrouve bien souvent dans les portraits de l'artiste semble agir comme une auréole qui vient mettre en valeur le délicat visage de la jeune fille. Les bras croisés, la tête légèrement penchée, l'attitude oscille entre pose et spontanéité. Le rouge chatoyant des coquelicots de l'arrière-plan vient rappeler le rouge carmin des lèvres du modèle esquissant un léger sourire. Son regard se veut à la fois doux et perçant, les pupilles rehaussées d'une délicate dorure. Il se dégage une intimité que l'artiste s'est toujours efforcée à retranscrire dans ses compositions. Notre tableau évoque d'autres portraits réalisés dans les mêmes années par l'artiste et l'utilisation de la dorure est une des caractéristiques du travail d'Alix Aymé. Sa maîtrise des fonds or et argent rappelle l'influence des maîtres laqueurs japonais dont elle avait fait la rencontre quelques années auparavant. Ici le fonds or est travaillé en couches épaisses, incisées pour traduire l'effet de matière de l'ao daï. Héritière des Nabis, élève de Maurice Denis, Alix Aymé se veut autant dessinatrice que coloriste et c'est sans retenu, dans un refus de la pure imitation qu'elle utilise une gamme chromatique profonde où l'or prédomine, donnant à la composition une chaleur et une lumière que l'alcôve semble contenir. Très probablement réalisée entre 1950 et 1960, cette oeuvre appartient à la période française de l'artiste alors de retour d'Indochine après la Seconde guerre mondiale. Les sujets asiatiques restent pour autant son sujet de prédilection, sujet qu'elle décline à partir d'anciens croquis réalisés au cours de sa période vietnamienne.
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