REGNE DE S.M. L'EMPEREUR MINH MANG (1820-1841). - Lot 46

Lot 46
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REGNE DE S.M. L'EMPEREUR MINH MANG (1820-1841). - Lot 46
REGNE DE S.M. L'EMPEREUR MINH MANG (1820-1841). Très rare réunion de deux bougeoirs formant paire en émaux sur cuivre "phap lam" à décor polychrome armorié. La base et la partie supérieure ceintes de frises de palmes, la panse à fond blanc ornée de fleurs et d'armoiries inspirées des armes de Muhammad Bahadur II (1775-1862), dernier empereur de la dynastie Moghole. Marque à quatre caractères "Minh Mang Nien Tao" 明命年造 sous la base. Vietnam, ateliers impériaux de Hué, XIXe siècle. Hauteur: 12,5 cm. Diamètre: 15,8 cm et hauteur: 12,4 cm. Diamètre: 15,5 cm. (Accidents, manques restaurations). Pour une pièce identique voir la collection du Musée des Antiquités Royales de Hué - numéro d'inventaire BTH/861/ĐG-12. Témoignages du goût prononcé de l'Empereur Minh Mang pour les pièces d'exportation ces deux bougeoirs sont rarissimes sur le marché. Un exemplaire identique est actuellement exposé au Musée des Antiquités Royales de Hué, seule autre pièce similaire connue. Le décor d'armoiries des ces deux objets, bien qu'inspiré des armes du prince Bahadur, n'a cependant aucun rapport avec la famille royale indienne. Elles n'arborent ici qu'une fonction strictement décorative et constituent une interprétation plus qu'une copie (les armoiries originales étant flanquées à gauche d'un éléphant et à droite d'un léopard quand la version vietnamienne dépeint un éléphant et un tigre). La représentation de ces deux animaux affrontés rappelle les combats organisés sous la dynastie Nguyen opposant l'éléphant symbole de pureté et de sagesse et le tigre symbole de malfaisance et de férocité. L'énigmatique utilisation de cette iconographie est souvent expliquée par ce rapprochement et par le goût personnel de l'Empereur pour les céramiques européennes et pour les porcelaines de la Compagnie des Indes. On a parfois interprété le choix de représenter un éléphant de couleur blanche comme un choix délibéré visant à magnifier la pureté de l'animal. Or l'un des deux exemplaires que nous présentons ici démontre que cet usage n'a pas été systématique et que l'éléphant gris a aussi été représenté sur ce type de pièce.
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